Vécus et représentations de l’épidémie de COVID-19 chez les personnes âgées autonomes : regards sur les Résidences Autonomies en France

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PLV14 - 22 03 29 - Denise
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Thomas DENISE, docteur en sociologie, 2L2S, Université de Lorraine, Nancy
Discutante : Valentine CHARLOT, psychologue, Le Bien Vieillir asbl à Namur - Centre d'expertise en vieillissement (travail clinique, recherches de terrain, développement d'un lieu de vie innovant)

 

Mardi 29 mars 2022 de 12 à 14 heures 

En visioconférence, gratuit et sur inscription

A la suite de votre inscription, vous recevrez un e-mail de confirmation contenant les instructions pour rejoindre la réunion. 


À l’instar de la canicule de 2003, la pandémie de COVID-19 a suscité une prise de conscience de la vulnérabilité et de l’isolement de nombreuses personnes âgées. Alors que plusieurs études ont été réalisées sur les résidents des EHPADs (notamment « Covidehpad » en France), la situation des personnes âgées autonomes demeure encore peu étudiée. Dans le cadre d’une recherche en cours sur le vécu de l’épidémie par les personnes âgées de 65 ans et plus au domicile (étude Covidomicile – Fondation de France - 2L2S, Nancy), nous discuterons ici de la façon dont la crise sanitaire est venue perturber les logiques en place dans les Résidences Autonomies (RA) pour personnes âgées non dépendantes. Les entretiens menés auprès de résidents de ces établissements montrent une transformation des dynamiques collectives entre résidents (relations de voisinage, solidarité interpersonnelle, activités collectives, etc.), mais aussi du rôle de l’institution : alors qu’elles sont dédiées à la prévention de la perte d’autonomie par la mise en œuvre de prestations délivrées par l’établissement (appartements, restauration collective, animations, sorties, etc.), les RA se sont vues transformées en lieux d’isolement qui, paradoxalement, ont contribué à accélérer l’entrée dans la vieillesse et le vieillissement. On verra cependant que certains résidents ont déployé des stratégies visant à maintenir leur identité et à préserver une image positive d’eux-mêmes en dépit des perturbations institutionnelles.